Contenu du cours
La préhistoire africaine
Pour reconstituer la vie de l'homme préhistorique, l'historien a recours aux fouilles archéologiques, lesquelles lui livrent les vestiges du passé. Tels sont les fossiles c'est-à-dire les restes d'organismes pétrifiés, les armes, les outils de pierre, d'os ou rarement de bois. Or, ces vestiges matériels sont enfouis dans la terre ou on en retrouve les traces au sein des roches. Comme la préhistoire s'explique par la géologie, il est utile, voire important de passer succinctement en revue les différentes périodes géologiques.
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Peuplement primitif et migrations en Afrique
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Histoire I: les généralités
À propos de la leçon

Trois sources principales constituent en Afrique noire les piliers de la connaissance historique:

1. Les sources archéologiques:

Il s’agit des vestiges matériels préhistoriques. Ceux-ci sont très nombreux en Afrique centrale et orientale, en Afrique australe, en Ethiopie et dans la Vallée du Nil,en Afrique du Nord et au Sahara. Tels sont les dessins, les peintures ou gravures rupestres découverts à Tassili, à Hoggar et au Tibesti par le Français Henri Lhote et les nombreux outils préhistoriques mis à jour par l’Anglais Louis Leakey. Dans la région équatoriale, par contre, la
conservation des vestiges étant rendue difficile par l’humidité et la décomposition chimique, les recherches n’ont pas donné des résultats probants.

2. La tradition orale :

Elle est très importante pour l’histoire de l’Afrique, car les civilisations africaines au Sahara et au Sud du désert
étaient en grande partie des civilisations de la parole. On ne peut donc pas s’en passer.

3. Les sources écrites

a) D’origine africaine:  hiéroglyphes, documents éthiopiens en écriture guèze « (IVe siècle), documents arabes en Afrique de l’Ouest (nous faisons allusion ici à Yakoubi et Ibn Haoukal du Xe au Xe siècle, aux chroniqueurs Mahmoud Khati auteur de «Tarikh el Fettach», et Es Saadi immortalisé par le «Tarikh es Soudan», au Tunisien Ibn Khaldoun pour sa célèbre «Histoire des Berbères» et au Marocain Ibn Batouta), des manuscrits trouvés récemment d’origine nègre (le «Val» au Libéria et en Sierra Leone, le «Samoun» au Cameroun et le «Nsibidi» au Niger).

b) D’origine extérieure : très nombreuses, partout au cours de l’histoire: sources gréco-latines (Hérodote), récits et témoignages des commerçants et navigateurs portugais (avant le 29e siècle), documents officiels à partir de la traite d’esclaves, relations des voyageurs, explorateurs, commerçants et missionnaires étrangers, européens
pour la plupart, ouvrages des naturalistes. Ces sources sont étayées par la linguistique et l’anthropologie.

Patrick Tshiama Mulomba
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