Histoire II : Royaumes et empires africains
À propos de la leçon

1. Sources d’information

Après le Mali, les Songhai de Gao devaient reprendre le flambeau et fonder le dernier des trois grands empires soudanais du Moyen-Age.
Nous sommes suffisamment renseignés sur l’empire de Gao grâce:
aux chroniques rédigées en arabe par des érudits noirs du bord du Niger. La plus ancienne chronique, le Tarikh el Fettach (=chronique du chercheur), écrite par Mahmoud Khati, est presque une apologie d’Askia Mohammed, le plus illustre des souverains songhaï. La seconde chronique, le Tarikh es Soudan (= chronique du Pays des Noirs) composée vers 1665, raconte l’histoire songhaï depuis ses origines jusqu’au XVIl è siècle. Elle est l’œuvre d’un Tombouctien Abdherramane Es Saadi.

2. Origines

l’empire trouve son indépendance au XVème siècle par le Roi Sony Ali (1464-1492) ou ALIBER (le goual). Sony Ali conquit les Touaregs, Mossi et peuls. Il s’empara du Niger, Tombouctou.  Le songhaï devient grand et se développe en puissance.

A sa mort il sera remplacé par son fils BAKARI, il fonda la dynastie DIDI et fut renversé en 1493 par MOHAMED EOURE qui fonda la dynastie de : ASKIA.

3. Apogée (au début du XVle siècle)

Au XVIème siècle sous le roi MOUHAMED TOURE (MOHAMED Ier) la dynastie d’ASKIA fut fondée. Il effectuera le pèlerinage à la Mecque (1496-1497), il obtient le titre de « Khalife du soudan »

4. Décadence

L’empire Songhaï commença à se rétrécir sur les bords, surtout à l’ouest, à partir du dernier quart du XVIe siècle. Cela était dû en grande partie à une série de dirigeants inefficaces et de guerres civiles pour le droit de succession qui avaient miné l’empire depuis la mort du roi Mohammed en 1528. Une rivalité particulière, entre Mohammed IV Bano (r. à partir de 1586) et ses frères, divisa effectivement l’empire en deux. Puis le coup de grâce fut donné rapidement. Le chef marocain Ahmed al-Mansur al-Dhahbi (mort en 1603), surnommé ” le Conquérant doré “, envoya une petite force d’environ 4 000 hommes armés de mousquets pour attaquer l’empire en 1590-1. L’armée Songhaï comptait environ 30 000 fantassins et 10 000 cavaliers, mais leurs armes n’étaient que des lances et des flèches. En raison de ce déséquilibre technologique, les Marocains remportèrent la guerre, même s’il y eut quelques ripostes Songhaï sporadiques mais inefficaces au cours des années suivantes. Le trésor Songhaï fut saisi et l’empire, y compris Tombouctou, fut absorbé par celui des Marocains, dont il devint une province. L’empire Songhaï, le plus grand de l’Afrique de l’Ouest, s’effondra tout simplement de l’intérieur et s’évapora. Il sera le dernier des grands empires qui avaient dominé l’Afrique de l’Ouest depuis le VIe siècle.

Patrick Tshiama Mulomba
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