Pédagogie : Formation du maître

I. Nécessité de cette formation

On ne s’improvise éducateur, on le devient. Cela demande une formation continue : » un manœuvre n’a plus rien à apprendre au bout d’un an; après vingt ans d’enseignement, un instituteur est toujours un étudiant.

Le gout de l’enseignement ne suffit pas à faire un bon éducateur. Il y faut les aptitudes requises, qualités physiques, intellectuelles, morales, affectives, qui s’acquièrent :
– Par la formation professionnelle à l’école normale;
– Par un autocontrôle et un perfectionnement constants, une « éducation permanente ».

Cette formation doit être soignée :

POURQUOI ?
– En raison de l’importance de l’éducation.
– A cause des compétences et des talents qu’elle exige
– Parce que c’est un métier tout en nuances qui exige une personnalité fine, une inventivité et une adaptation constantes, une affectivité épanouie et épanouissante…

II. Qualités requises

1) QUALITÉS PHYSIQUES

– une bonne sante, une forme, résistance physique
– Une voix claire, agréable, modérée, égale, expressive, pas de défauts de prononciation
– De bons sens : surtout la vue et l’ouïe
– Pas de difformités physiques
– Un extérieur digne, simple et distingué à la fois.

2) QUALITÉS INTELLECTUELLES

Principalement,
– Une intelligence ouverte, un jugement droit, un esprit logique ami de l’ordre, de la clarté, une mémoire suffisante, une imagination assez vive
– La connaissance des matières à enseigner, des méthodes ainsi que de la psychologie de l’enfant
– Un grand amour de travail, de la recherche, une vraie curiosité intellectuelle avide de rester «au courant »…

3) QUALITÉS MORALES

– Etre convaincue et dynamique avec un esprit doux, le souci de témoigner et la vie chrétienne

– Conduite exemplaire
– La fermeté, douceur, maîtrise de soi, la capacité de discerner, de pondération, de prudence, etc..,

III. Education permanente

– La culture générale doit être poursuivie pour les connaissances qu’elle donne, pour le développement de l’intelligence, du jugement

– La connaissance du métier doit se perfectionner: le maître s’imposera d’être au courant des nouveautés psychologiques et pédagogiques », de porter sur elles un jugement sain et d’y glaner tout ce qui peut améliorer son enseignement.

– Grace au développement de cette culture, il risque moins de succomber dans l’accoutumance qui commence par : la paresse, l’engourdissement de l’esprit…

– Le maître trouve enfin dans la culture la source d’une valorisation personnelle, précieuse pour lui, nécessaire pour le métier qu’il exerce, et dont la devise pourrait être « ETRE POUR DONNER »

MOYENS DE PERFECTIONNEMENT

– La lecture, les journées d’études, cercles pédagogiques, visites d’écoles modèles, l’autocritique de ses leçons, recherche des matériels didactiques, les discussions entre collègues…

QUEST-CE QU’UN VRAI INTELLECTUEL ?

L’homme est comparé à un champ, il produit selon les semences qu’on y a semées. Si un homme prétend être cultivé, alors qu’il n’éprouve pas ses capacités, qualifiez sa formation comme étant superficielle.

IV. Déontologie du maître

1. La déontologie est la science qui traite de ce qu’on doit faire (ses responsabilités). Pour le maître, on distingue ses devoirs en classe, à l’école, dans son milieu, au sein de la société, soit à la communauté nationale, soit à l’Éternel Dieu.

2. Dans sa formation de l’enseignement, le maître assume de grandes responsabilités. Etre responsable, c’est se sentir concerné par la tache qu’on accomplit, en comprendre la valeur, l’importance, mettre tout en œuvre pour qu’elle réussisse, reconnaître que l’échec ou le succès de cette tache dépend de nous et nous est imputable.

3.Comment le maître peut-il assurer ses responsabilités ? et par quels moyens ?

Il doit savoir et vouloir.
a. La compétence professionnelle qui implique : des connaissances de la culture générale, des textes officiels et leurs exigences, des aptitudes à comprendre l’enfant, à communiquer son savoir, à s’adapter à son public.
b. La conscience professionnelle : c’est la tension pérennante de la volonté vers le meilleur accomplissement de la tache. Elle comprend : l’honnêteté de l’enseignant, le dévouement, la dignité de la vie privée.

Patrick Tshiama Mulomba
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