L’Education : Possibilité, limites, réaction de l’enfant et attitude de l’enseignant

I. Possibilités de l’éducation

L’homme est modifiable, éducable: c’est un fait, mais dans quelle mesure ? Peut-on donner l’intelligence à qui n’en a pas ? La mémoire ? La force ? Le courage ? L’enfant serait-il autre avec une autre éducation ?
Il y a deux positions extrêmes :
a) Les uns affirment la toute puissance de l’éducation
b) Les autres la nient

PARTISANS DE LA TOUTE PUISSANCE DE L’EDUCATION

Aristote : défend l’idée de la tabula rasa qu’on peut façonner a son gré par l’exercice des sens.
Erasme : compare l’enfant à un champ à cultiver qui produira telle moisson selon la semence qu’on y aura jetée.
Comenius : reprend l’idée de la cire molle qu’est le cerveau et où le monde entier s’imprime, comme par une série de cachets.

PARTISANS DE L’IMPUISSANCE DE L’ÉDUCATION

GOETHE : « on ne peut tirer de l’homme que ce qu’il porte en lui-même »

FONTENELLE : « il n’y a pas d’action éducative profonde. La nature est profonde. La nature est forte. » La vérité est au juste milieu
J. Rostand, Biologiste dit « Tout individu possède une originalité de principe. Il est seul à être lui » donc, importance des données héréditaires.

II. Limites de l’éducation

Tous les facteurs qui contribuent à l’éducation sont ceux-là mêmes qui la limitent, parce qu’ils sont tous marqués de finitude, d’imperfection.
Alors, l’éducation est limitée, conditionnée par
– La personnalité de l’éducateur, ses compétences, ses talents, ses lacunes
– Conditions du milieu social, physique, moral et intellectuel
– La personne de l’enfant lui-même : son hérédité (activisme), sa santé, son gré de maturation, son psychique.

III. Réaction de l’enfant et attitude de l’enseignant

REACTION LIBRE DE L’ENFANT

Aucune éducation ne peut se faire sans l’enfant : par l’éducation l’être va réaliser une synthèse personnelle : c’est LUI-MEME qui doit l’accomplir ; il doit travailler à se saisir comme individu, comme un centre d’autodétermination dans la création de soi-même.

Sans la coopération de l’adulte, l’enfant ne peut rien : c’est l’adulte qui possède une claire conscience des fins auxquelles l’enfant n’aspire qu’inconsciemment ; l’expérience         des moyens, méthodes, discrimination des valeurs…

Sans la coopération de l’enfant, l’adulte ne peut rien : pour que l’éducation atteigne sa fin, il faut qu’elle soit une auto-éducation, que l’enfant coopère librement.

ATTITUDE DE L’EDUCATEUR  FACE  A  CETTE LIBERTE

Il doit d’abord obtenir la coopération de l’enfant, être accepte, aimé par lui :
Comment ?
– Etre à la hauteur de sa tache : compétence
– Avoir des exigences modérées
– Etre « adulte » ne pas jouer au copain, au démagogue
– Etre bon profondément, aimer les enfants, être juste
– Etre un modèle, un objet d’identification pour l’enfant
– Respecter, ne jamais humilier.

Patrick Tshiama Mulomba
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